COMPTE-RENDU DU SÉJOUR EN HAÏTI de P. et M. VERMANDE
A VALLUE du 20 JUILLET au 9 AOUT 2013
DU 3 AU 9 août AVEC A. O’BRIEN et M-Ch. GRUMEL
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I. Quelques « flashs » sur nos activités à Port-au-Prince
. Du 8 au 19 juillet à Port-au-Prince, Paul a participé au séminaire du CEFREPADE :
- restitution du fonctionnement (3 ans) du « Centre de Valorisation des Déchets de 2 quartiers de Cité Soleil »,
- formation de 15 jeunes au compostage et à la valorisation des déchets,
-attribution du « Prix Jean-Christophe Fernandez » à un porteur de projet dans le même domaine.
. Le 1er août : entrevue avec le nouvel ambassadeur de France, M. Patrick Nicoloso :
- présentation du CHF, de LHP et de nos activités en partenariat avec Haïti,
- questionnement sur les priorités de l’ambassade : l’éducation, la santé, l’agriculture et la pèche.
. Le 1er août également : Visite à la Société H2O, dans le cadre de notre programme « Eau » à Vallue.
. Le 2 août, visite à Lilavois (en plaine, à 10 km de Port-au-Prince) du Centre Charles Boromée (Coopération italienne) qui a créé la FHRD (Fondation Haïtienne pour le Relèvement et le Développement), où notre ami Georges Fédry, imprimeur de Villefranche nouvellement retraité, a été recruté pour gérer les actions : construction de villages pour reloger les familles rescapées du séisme, boulangerie, fabrique de pâtes, épicerie, et bientôt poulailler pour la production d’œufs et de viande.
Cet ensemble se situe près du Village d’enfants « Cœur pour Haïti », qui accueille des orphelins, dont une quarantaine sont pris en charge par l’association de Décines « Oasis d’amour », adhérente à LHP. Celle-ci a déjà acquis un terrain à Onaville (près de la Croix des Bouquets) pour construire un nouvel orphelinat pour 100 enfants, dans l’optique qu’il devienne autonome financièrement, grâce à des activités économiques annexes, comme une boulangerie et des cultures maraichères.
II. Notre séjour à Vallue
II.1. Les projets-programmes de développement intégré, en partenariat avec l’APV (Association des Paysans de Vallue)
Pourquoi « Développement Intégré » ?
En 2010, Vallue comptait 1382 habitants pour 227 familles (recensement IHSI), en habitat dispersé sur une partie de la 12ème section communale de Petit-Goâve (5461 hab) qui s’étend dans une zone de mornes entre 300 et 1000m d’altitude, avec un relief très tourmenté. A 10 km en bord de mer, la ville de Petit-Goâve (10 350 hab), est la référence pour Vallue, avec la mairie, le commissariat, des commerces, un marché important, un hôpital et un grand lycée (4 000 élèves). Distante de 10 km à l’est de Petit-Goâve, la ville de Grand-Goâve est plus modeste.Le développement de Vallue ne peut se concevoir sans la prise en charge de tous les besoins de sa population, en commençant par ses besoins primaires (nourriture et eau), ainsi que ses besoins en énergie, éducation, santé, communication avec l’extérieur et désenclavement, création de revenus…. C’est le rôle que se sont donné les fondateurs de l’Association des Paysans de Vallue, il y a 25 ans. Ils ont progressivement construit une route, ainsi que des bâtiments communautaires (bureaux, salles de réunions, chambres, restaurant, école, radio, centre de santé, bibliothèque…) dans un lieu dénommé « Tiplas/TiPlace », mitoyen de l’hôtel « Villa Ban Yen » appartenant à Abner Septembre.
Les dirigeants actuels de l’APV remplissent les rôles dévolus chez nous aux municipalités, mais sans pratiquement aucune aide de l’Etat.* Ils recherchent donc des soutiens techniques et financiers auprès de différents partenaires, notamment auprès d’organismes qui disposent d’importants moyens financiers. « Lyon Haïti Partenariats » fait partie des partenaires qui comptent pour eux, surtout du fait des réseaux de relations que nous avons et des compétences que nous pouvons mobiliser.
* Toutefois depuis 2 ans, le Ministère de l’Education Nationale subventionne les écoles pour les élèves de 1ère et 2e années fondamentales, avec le programme PSUGO (Programme Scolaire Universel Gratuit Obligatoire).
Les projets-programmes (Informatique, Eau, Energie, Tourisme solidaire…)
- Fonctionnement de l’ETIM (Centre Informatique de l’APV), soutien à l’éducation et à la formation - Initiation à l’informatique et au TBI (Tableau Blanc Interactif)
Suite au camp Informatique de 2011 et au renforcement du Centre, le travail en Service Civique de Charly Hunter, d’avril à juillet de cette année, a été très apprécié, autant par les responsables de l’APV que par les jeunes. Ci-dessous une des lettres qu’ils lui ont écrites :
Lettre de Sony et Wesner : « Cher monsieur, Nous vous saluons dans le nom du grand architecte de l’univers. De notre part ça va très bien. Nous vous écrivons c’est juste pour vous remercier, surtout en informatique. Ce moment était très agréable, nous savons comment manier l’ordinateur grâce à votre support. Nous vous souhaitons de revenir pour la continuité de ce cours. Malgré que vous êtes en France, vous êtes toujours dans notre esprit.
Cher Monsieur, recevez nos plus sincères salutations les plus distinguées. Amicalement.»
Extrait du rapport de Charly : « Les deux axes principaux de ma mission étaient :
- Faire un accompagnement de l'équipe enseignante dans l'utilisation des TIC (Techniques Informatiques et de Communication). L'objectif était de lui permettre une meilleure compréhension et d’améliorer l'exploitation du télécentre, afin que les professeurs puissent développer leurs formations, accéder à de nouveaux savoirs et transmettre leurs connaissances à leurs élèves.
- Mettre en route et co-animer le télécentre communautaire d'informatique et en faire un lieu de formation pour les jeunes et les enseignants. »
Par ailleurs, pendant notre séjour et par notre intermédiaire, le Bureau de l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie) de Port-au-Prince a offert à l’APV, sept ordinateurs (révisés après 3 ans de fonctionnement) ; ils ont été installés le 27 juillet, avec l’imprimante/scan/photocopieuse offerte par Charly grâce à une collecte organisée en Italie. Pour gérer ce centre, l’APV a recruté un responsable qui a suivi une formation au bureau de l’AUF à Port-au- Prince, les 7 et 8 août, et nous avons proposé d’appuyer ce jeune par l’envoi d’un volontaire dès que possible.
- Programme EAU
Lors de notre séjour, nous avons pu localiser 13 sources dans l’espace de Vallue. L’approvisionnement en eau se fait donc à l’aide de seaux que les jeunes rapportent chez eux sur leur tête. Par ailleurs, des citernes existent, certaines en fonctionnement, d’autres à réparer, mais l’APV nous a envoyé un dossier pour l’installation de 100 citernes familiales.
Afin d’avoir une vue d’ensemble des points d’eau existants, nous avons été à la recherche de cartes utilisables. La photo satellite (ci-dessous) permet de voir la localisation de Vallue, le relief, les routes et les ravines. Une autre carte plus précise, avec indication et localisation des ressources en eau (sources et citernes) et aussi des secteurs importants pour les activités économiques, sociales et culturelles de la section communale, a été réalisée grâce aux indications des habitants de Vallue, avec l’aide de la DINEPA (Direction Nationale pour l’Eau Potable et l’Assainissement) et de la DATIP (Direction de l’Agence Technique Intercommunale des Palmes), dont Petit-Goâve fait partie. (Nous n’avons pas pu insérer cette carte dans ce compte-rendu). Il nous faudra également localiser les maisons pour le futur programme d’installation de citernes familiales. Les actions à programmer pour l’accès à l’eau :
En urgence :
. Alimentation en eau potable des 2 ateliers productifs : l’atelier de confitures « Topla » dont la canalisation n’est pas sécurisée, et la laiterie qui doit être en fonctionnement fin décembre 2013.
. Réhabilitation de citernes existantes, endommagées par le séisme.
. Potabilisation de l’eau de plusieurs sources et citernes.
A moyen terme :
. Implantation de citernes familiales et d’autres réservoirs le long de la route.
. Aménagement de plusieurs sources.
. Etude des possibilités de réseaux partiels dans certains secteurs géographiques.
. Actuellement, Vallue n’est pas connecté au réseau de l’EDH (Electricité d’Haïti), mais un projet serait en cours de discussion avec le Ministère des finances et EDH pour installer une ligne de 7 ou 8 kms. Mais de toutes façons, un responsable nous a informés que l’autonomie énergétique, par le solaire et les génératrices, serait à privilégier dans l’immédiat.
. Comment les besoins sont-ils couverts ? Par des génératrices et des panneaux photovoltaïques pour l’accès à l’électricité, par des bonbonnes de gaz, du charbon de bois et des végétaux pour faire cuire les aliments.
. Par l’intermédiaire de LHP, l’APV a pu, en 2012, réinstaller et compléter l’équipement photovoltaïque endommagé par le séisme et, en 2013 fournir à des familles 200 kits d’éclairage solaire offerts par Schneider et Energie Sans Frontières.
- Le Tourisme solidaire
. Elaboration avec Abner Septembre (co-fondateur du RENAPROTS*) d’un circuit pour un voyage en Haïti de 2 semaines en janvier 2014 (trois nuits à Vallue) : voyage destiné aux adhérents de LHP et du CHF (inscriptions prochainement).
. Tout au long de l’année, séjour possible à Vallue, avec 3 formules d’hébergement : petit hôtel Villa Ban Yen, chambres rustiques de l’APV, accueil paysan.
- Les points non pris en compte par LHP mais dont nous avons le souci : nourriture, santé, aménagement routier, radio communautaire « Klofa »…
. L’APV se préoccupe beaucoup de la production agricole (plan igname, distribution de semences…) et elle fournit des animaux aux paysans, notamment des chèvres (« cabris » en créole). Nous avons été associés, par diverses collectes, à l’attribution de 20 vaches. L’APV soutient la démarche de souveraineté alimentaire qui donne la priorité aux cultures vivrières. (Voir l’affiche ci-dessous : « Pwoteje semans lokal yo pou kore agrikilti lakay » = Protéger les semences locales pour soutenir l’agriculture familiale).
. Le centre de santé de TiPlace a été soutenu depuis le séisme par deux ONG internationales spécialisées dans le domaine médical, présentes régulièrement toutes les semaines, souvent avec des intervenants haïtiens, médecins et infirmiers. Actuellement, seulement une « agent de santé » est présente à temps partiel, avec quelques médicaments à sa disposition. L’APV fait donc des démarches pour obtenir un jeune médecin nouvellement diplômé qui doit un an de service social à l’Etat.
. L’aménagement routier a été une priorité, peu après la création de l’APV : ses membres ont équipé bénévolement 10 kms de bandes bétonnées. L’objectif principal était de sortir de l’isolement et de pouvoir accéder à la route nationale distante de 10 kms en moyenne, pour écouler les productions agricoles, favoriser les déplacements pour aller en ville (scolarisation au lycée, visites à l’hôpital, approvisionnement …). Cette année, pour compléter et améliorer cet équipement, un programme financé par le Ministère des finances est en cours d’exécution pour rendre l’aménagement routier continu et plus carrossable sur les premiers 5 kms jusqu’à TiPlace.
. La radio communautaire « Klofa » fonctionne très bien (50 kms de portée), mais elle nécessite de l’énergie et donc du carburant pour faire tourner la génératrice. L’an dernier, l’APV a fêté les 10 ans d’existence de cette radio qui constitue un lien important pour les habitants de la zone et pour la diffusion d’informations.
II.2. Nos rencontres et nos visites sur le terrain
. Pour ce séjour, comme pour les précédents, nous avons logé et pris la plupart de nos repas à l’hôtel. A partir du 3 août, quand les deux enseignantes, Adeline et Marie-Charlotte, nous ont rejoints et se sont installées dans une chambre de l’APV, on a déjeuné à midi avec elles à l’APV, et elles venaient nous rejoindre à l’hôtel pour les repas du matin et du soir. Dans les deux cas, on décerne un grand prix d’amabilité à tous les membres du personnel !!
. Cette année, les camps d’été, prévus par l’APV avec un financement de l’ONG « Actionaid », n’ont pas pu avoir lieu, en partie à cause de la tempête Chantal (empêchement de se rendre à Port-au-Prince pour la signature de la convention) et en partie à cause des ennuis de santé du coordonnateur.
. Parallèlement, Abner a lui-même organisé un camp de 2 semaines pour 14 jeunes de 12 à 16 ans (VD-Eté 2013*) dans le cadre d’un nouveau réseau de tourisme solidaire, le RENAPROTS*, dont fait partie l’APV. 5 jeunes de Vallue y ont participé, avec d’autres jeunes venant de Petit-Goâve, de Port-au-Prince et de Saut d’Eau ; encadrés par deux animateurs, ils ont passé une semaine à Saut d’Eau (haut lieu de la religion vaudou), et une autre à Vallue où ils ont été hébergés à l’hôtel Villa Ban Yen ; le programme très varié (découverte de sites, activités agricoles, jeux, danse…) et l’apprentissage de la vie collective leur ont permis de se connaitre entre jeunes de différents milieux et d’apprécier les attraits touristiques de leur pays.
. Benoit, coordonnateur de l’APV, rencontré le lundi 22/07, nous a fait part de ses ennuis de santé, de son souhait d’être remplacé au poste de coordonnateur, des problèmes d’électricité pour le fonctionnement de l’ETIM -l’équipement solaire n’étant pas suffisant- et nous avons donc convenu d’avancer l’équivalent de 330 € afin de contribuer à l’achat de fuel pour alimenter les génératrices (cette mesure est provisoire, car nous étudierons avec l’APV un programme énergétique de façon plus globale).
D’autre part, pour que les autres jeunes de Vallue bénéficient tout de même de quelques activités, Benoit nous a demandé d’animer quelques séances avec ceux qui avaient travaillé avec Charly, en utilisant le TBI (Tableau Blanc Interactif) installé dans la grande salle de conférence, ce que nous avons fait au cours de notre séjour (voir plus loin).
. Nous avons été invités à une importante réunion entre l’APV (membres du Conseil et représentants des groupes fondateurs) avec Mme Michèle Pierre-Louis, ex. 1er ministre et actuellement présidente de la FOKAL (Fondation Connaissance et Liberté) qui soutient l’APV depuis sa création. Cette réunion avait pour objectif de chercher des solutions à des difficultés dues à des points de vue différents sur la gestion des projets.- Nos interventions auprès des enfants et des jeunes :
. Avec les « élèves » ayant travaillé en informatique avec Charly : projection du film sur le Centre de valorisation des déchets de Cité Soleil, puis écriture de messages à Charly : tous le remercient pour sa compétence, ses méthodes et sa gentillesse. Nous leur avons aussi demandé de dire quel métier ils aimeraient faire plus tard : les garçons ont répondu : «avocat, agronome, comptable, ingénieur, footballeur, tennisman », les filles : « infirmière, fleuriste, agronome, ingénieur».
. Conférence sur « Les enjeux de l’EAU, à Vallue et dans le monde » : présentée par Paul d’abord à l’APV auprès d’un public de tous âges, puis aux jeunes du camp RENAPROTS.
. Diaporama « Haïti, 500 ans d’histoire » présenté également aux deux groupes par Maguy, d’après l’exposition de 50 tableaux de peintres haïtiens rappelant des événements marquants, depuis l’avant Christophe Colomb jusqu’à l’année 1992. Les jeunes ont beaucoup apprécié, et l’un d’eux a écrit : « Ce qui m’a intéressé dans ce diaporama, c’est le fait de l’avoir présenté exactement comme a été l’histoire d’Haïti… J’aime aussi le fait d’avoir une grande considération envers l’histoire de nos ancêtres ».
. Projet artistique : nous avons demandé au peintre Antonio LAVIOLETTE de préparer deux toiles représentant des enfants d’une part en train de jouer, et d’autre part en train de travailler. Les tableaux ont ensuite été complétés par quelques enfants et seront exposées lors de la Journée Haïti du 12 octobre à Lyon.- Rencontres avec des Paysans :
. Association des Paysans de Zamor : nous avons participé à une des réunions de ce groupe fondateur de l’APV qui se réunit le dimanche après-midi, 2 fois par mois, et chaque membre cotise 10 gdes/mois (1€ = 60 gdes). Leur local a été partiellement détruit par le séisme, et ils ont le projet de le reconstruire (salle de réunion, bureau et abri pour les semences). Leur souhait est d’être aidés financièrement, mais nous n’avons pas pris position.
L’intérêt pour nous a été de faire leur connaissance et de les entendre discuter de façon très démocratique avant leur prise de décisions pour le début de la reconstruction (travail en « combit », c’est-à-dire en groupe).. Visite du « Musée végétal de Zamor » : cet espace, modèle de biodiversité, est cultivé par Faniel LAURENT, agriculteur, arboriculteur et pépiniériste, passionné par son métier, et qui s’applique à recréer et à conserver les différentes variétés des plantes potagères et fruitières de la zone. Il a déjà formé plusieurs jeunes, mais le séisme ayant détruit son ordinateur et plusieurs de ses outils, il nous a soumis un projet de financement pour pouvoir se rééquiper et assurer une formation pour une dizaine de jeunes de Vallue. Sa demande sera intégrée dans le projet décrit plus loin. Rencontre avec des enseignants :
. Réunion avec une vingtaine de directeurs et enseignants des écoles de Vallue (sauf l’école de La Voute, du fait de la distance) : la présence à Vallue d’Adeline et Marie-Charlotte, toutes deux enseignantes à Lyon, a facilité les échanges. A notre demande, le directeur de l’Ecole communautaire Gérard Baptiste a convoqué ses collègues des 8 écoles pour le 6 août, et nous avons pu recueillir auprès d’eux leurs données chiffrées et leurs besoins (cf. l’état des lieux des écoles). Ensuite, la visite de plusieurs écoles nous a permis de constater d’une part l’existence de jardins scolaires dans 3 d’entre elles et d’autre part les dégâts du séisme et du cyclone Sandy (murs abattus à Bois Jeancy, toit de taule effondré à Piton). Les 8 écoles de Vallue et des environs : leur effectif de cette année
Bois Jeancy : 157 La Voute : 100 (estimé)
Gérard Baptiste : 283 Piton : 106
La Ruche : 161 Sayul Louis : 315
Floquette : 145 Telleau : 115
soit au total : 1392 élèves.
. Munies de ces informations, nous avons pu répondre, avec l’APV, à un appel à projet venant de WISE-FOKAL*, que nous avons intitulé « Formation continue des enseignants et promotion de l’agriculture ». Ce projet, qui reprend en partie celui déjà déposé en 2012 mais non retenu, a pour objectif de lutter contre le désintérêt des jeunes pour le travail de leurs parents, en intégrant l’enseignement agricole dans l’enseignant général ; il comporte 3 volets : la formation continue des enseignants du préscolaire et du primaire, le renforcement et/ou la création de jardins scolaires, et la formation professionnelle à l’arboriculture pour 10 jeunes déscolarisés.
Si le projet est accepté, il apportera à l’APV la somme de 20 000 $ pour l’année 2013-2014.
*WISE : Word Innovation Summit for Education, financé par le Qatar.
- Nos visites et ballades dans la nature
Presque chaque jour, nous avons marché dans la campagne où tout était pour nous objet d’intérêt : les plantations, les grands arbres et leurs fruits, les sources, les écoles, les femmes portant les charges sur leur tête, les motos-taxis, les animaux…C’était la saison de plantation des « pois noirs » (haricots), qui occupaient tous les espaces de terre disponibles, quelle que soit leur pente, parfois mélangés à des malangas (tubercules) et des ignames. Sur ces hauteurs, les paysages sont magnifiques et les habitants rencontrés nous ont toujours bien accueillis.
Avec Adeline et Marie-Charlotte, les ballades nous ont permis de visiter plusieurs écoles et l’atelier Topla, d’être invités par des amis… en un mot, d’apprécier cette très belle région et de passer des vacances formidables !
En conclusion, ce séjour de presque 3 semaines à Vallue nous a permis de progresser dans la connaissance de l’APV, de son fonctionnement et de ses difficultés. C’est bien sûr encore trop court, alors nous leur avons laissé un tableau concernant leurs activités et projets, avec des précisions à nous renvoyer sur les chantiers en cours et leurs financements, pour nous permettre de mieux adapter la participation de LHP.
Et nous espérons pouvoir approfondir à nouveau cette connaissance, chaque fois que des membres de LHP partageront du temps avec les habitants de Vallue.